Les mots, les lettres, les virgules sont les seuls compagnons dont je considère avoir besoin... Il me font du bien, paie mon loyer, ma nourriture, car j'ai du succès. Mes romans se vendent bien, on en parle à la télé... Peut-être que la nature sensuelle de certaines scènes nourrit se phénomène, aide les femmes à se libérer de la frustration d'une société bouchonnée de travail et de pression sociale...
Je ne répugne pas la compagnie des mecas ou des humains, non, seulement je ne l'apprécie plus autant. Peu à peu, mon monde c'est refermé avec certain événement. Avec les pertes. Avec les trahisons et les vols. Malchance, j'imagine. Je n'en manque pas de malchance, d'ailleurs. J'attire les ennuies et les problèmes sans les chercher ou alors par maladresse. C'est bien pour cette raison qu'elle m'a offert Hyo. Avant c'était elle qui le faisait. D'ailleurs. Ma grande sœur à prit la place de ma mère lorsqu'elle ne pouvait se le permettre, parce que mon père lui faisait des misère suite à leur divorce.
On s'en toujours sorti parce qu'on était ensemble. Fort. En famille. J'ai quitté la maison avant elle et elle a jamais put s'empêcher de s'inquiété pour moi... C'est les paquets de ramen près de mon ordinateur qui l'ont inquiété, je pense. Elle doit penser que je travail trop, alors elle m'a prit un meca pour prendre soin de moi à sa place. Sauf que j'en veux pas. J'en voulais pas, j'ai pas demander de nounous. Je suis grand je peux cuisiner tout seul, m'habiller tout seul, tout faire tout seul. Comme un grand, comme un adulte. Ça et la photo. Jin-Ho. Au milieu du seul espace non occupé et encore relativement ordonné de mon bureau. L'anneau de sa promesse dans sa petite boîte de velours tout doux et sa photo. Avec son beau sourire, devant sa nouvelle moto avant que ça devienne une ruine, avant mon univers dérape, que les mots me manque et que je m'isole.

Ça fait combien de temps, maintenant ? Trop longtemps.Trop longtemps que je refuse d'en parler. De parler de lui, de ce qui nous liait. C'est mal vu, de toute façon...Je préfère l'ignorer, ne pas assumer ce que je suis, ne pas assumer que je l'ai aimé à en crever, que c'est ma faute si il est mort. Parce que j'ai refuser d'aller avec lui. J'étais son porte bonheur, après tout. J'aurais dû lui porter chance, être derrière lui quand il a prit sa moto... Et il a disparut avec la conclusion de mon histoire, avec l'inspiration dont j'avais besoin pour terminer ce roman.

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