Jian se souvient que cela faisait toujours rire ses camarades de classes – et ce peu importe le pays, lorsque lors de ses présentations orales il explique qu’il a vu le jour dans le compartiment des premières classes d’un avion qui se rendait de Beijing à Las Vegas. Un prématuré de presque deux mois qui dès ses quinze ans mesurait plus d’un mètre quatre-vingt, la taille parfaite pour le sport qui l’avait toujours attiré : le basket. Pour des raisons inconnues un bon moment, le jeune homme dû faire le yoyo entre ces deux pays de ses origines. Non pas que ses parents étaient séparés, puisqu’ils venaient à chaque fois tous les deux! Parfois pour quelques semaines de vacances et parfois il vivait six mois aux Etats-Unis, six mois en chine : autant dire que ce n’était pas simple de conserver des relations amicales de cette façon ! C’est sûrement pour cette raison qu’il semble froid et distant désormais : il ne fait jamais le premier pas, une habitude de son enfance et son adolescence mais aussi une petite part de timidité, certainement ? Il est quelqu’un de généralement posé (sauf lorsqu’il conduit ou sur le terrain de basket), difficile à faire sortir de ses gonds et patient. Bien sûr il est humain et tous ces bons côtés ont leurs limites, s’il est poussé trop loin et qu’il s’énerve il s’agit d’un jeune homme maladroit avec les mots (surtout lorsqu’ils ne sont dans aucune de ses langues maternelles).

Son côté artiste, il le doit à sa mère qui l’a toujours encouragé à jouer d’un instrument en lui montrant à quel point elle s’épanouissait en pratiquant la harpe. Il a acheté sa première guitare acoustique avec la paye de son premier job d’été en Amérique, alors que la seconde lui a été offerte par ses parents pour ses vingt ans. Le milieu social de sa famille n’est un secret pour personne : Les Wei possèdent un beau patrimoine ainsi qu’un compte en banque bien rempli. La raison ? Jian répond toujours que son père est dans la mafia chinoise. Est-ce seulement une plaisanterie ? Est-ce vrai ? Il apprécie tout particulièrement de semer le doute dans la tête des gens.

Comment est-ce qu’un jeune chinois à bien pu se retrouver à Busan ? La réponse est très simple : il possède déjà la compétence des deux langues les plus parlées du monde et son aspiration à travailler dans le commerce international le poussa à se tourner vers une troisième. La popularité de la Corée à la côte en cette année-là attisa sa curiosité. Qu’y avait-il de si extraordinaire dans ce pays, outre ces belles femmes qu’il voyait dans les shows tv et dramas ? Il ne voulait pas choisir Séoul afin de ne pas être plongé dans l’extrême propagande coréenne, sans pour autant se retrouver dans la campagne. Busan était le choix parfait, qui plus est l’un des ports d’Asie les plus importants, ça ajouterait un bonus à son dossier. Cela fait à présent un an qu’il fréquente l’université – tout juste nommé capitaine de l’équipe de baskeball.

• Il a une guitare qu'il s'est acheté avec sa première paie à 15 ans.
• Il l'a appelée 'Xuánlǜ' qui signifie 'Mélodie' en chinois.
• Sa seconde guitare est prénommée 'vibe'.
• Jian a un scorpion (son signe astrologique) tatoué sur l'épaule gauche.

C'est remoi :B