Recherche solitude désespérément

J'avais décidé sur un coup de tête d'aller à l'aquarium, recherchant en vain la solitude depuis une semaine. Les poissons, et surtout les petits poulpes que je détaillais maintenant était d'une beauté particulière, étrange, un peu comme les profondeurs de l'océans que les humains ne pourrait, je l'espérais, jamais atteindre. Je me déplaçais le long des vitres, découvrant comme pour la première fois le passage sous la verrière entièrement transparente. Dans le silence feutré de l'endroit, j'eu l'impression que les poissons ici faisaient la loi et que nous, pauvres humains, étions des intrus. Sans m'en rendre compte je m'étais penché en arrière, espérant de tout mon coeur passer la barrière du verre et rejoindre ces magnifique spécimens de paix par la seule force de mon esprit.

Je marchais le long des vitres, c'était comme si j'étais en mer. J'étais seule et personne n'allait me rejoindre. Annulation de dernier moment. Mais paradoxalement je ne ressentais pas ce sentiment de solitude qui me fait si peur. Mon regard se perdait sur chaque poissons aux couleurs plus belles les unes que les autres. Mais ce n'était pas pour eux que j'étais restée, je voulais voir des méduses. J'étais incapable de dire pourquoi mais elles me fascinaient plus que tout ce qu'on pouvait trouver ici. J'avançais sans vraiment savoir où j'allais jusqu'à apercevoir un jeune homme seul. Retour à la réalité, je commençais à me sentir seule, seule pour moi, seule pour lui. J'avançais vers l'inconnu qui ne m'avait pas remarquée. Attention tu vas finir par traverser la vitre à force de t'approcher. Puis je souriais.

J'avais entendu un autre être humain entrer dans la salle et s'approcher peu à peu de l'endroit ou je me trouvais. Bien entendue, je ne m'attendais pas a ce qu'il ... rectification, elle m'adresse la parole, et me tournais donc, mi surpris mi agacé vers cette source de nuisance. C'était une jolie jeune femme qui me faisait face. Elle était trop jolie, trop parfaite, quelque chose clochait. Mais je m'en fichais, énervé déjà par ce contact avec la réalité qu'elle m'obligeait a avoir. Sans même prendre la peine de prononcer un son, je me tournais à nouveau vers la vitre. Plus silencieux et immobile que jamais je contemplais le groupe de méduse qui s'approchais paresseusement.

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Je n'avais pas eu de réponse. Ce n'était pas surprenant, mais je n'allais pas laisser tomber. Je me plaçais à côté de lui, silencieusement. Je ne disais rien, contemplant la vitre de long en large. Puis mon regard se posa sur les méduses que je voulais tant voir. Je souriais et m'avançais pour mieux les contempler. Les méduses, elles se laissent entraîner par les courants marins. Je parlais lentement d'un voix apaisée. Les vagues sont si fortes qu'elles ne peuvent pas aller où elles le veulent. Je marquais une courte pause. S'il n'y avait pas ces courants, elles se laisseraient mourir au fond de la mer. C'est triste. Pourtant c'est si apaisant de les regarder, pas vrai ? Je posais ma question en souriant, encore.

Pourquoi le silence effrayait toujours les gens au points qu'ils se croient obligés de le rompre par des interminables palabre ? Je me tournais vers la jeune fille et lui lançait un regard noir, avant de me détourner avec un "Tch" significatif et de finir de traverser le couloir pour m'éloigner d'elle.
J'était trop agacé a cet instants pour chercher a éviter un énième conflit. La seule chose que j'était venu trouver ici m'était encore une fois refusé.
Caressant vaguement l'idée de m'enfermer à jamais dans mon appartement, seul, je remarquais un poisson lune du coin de l’œil et m'approchais de la vitre derrière lequel il se trouvait.

Je baissais les yeux face à son regard noir que je ne voulais pas voir. Je ne voulais pas m’énerver. Je cherchais juste à discuter alors je préférerai détourner le regard. En relevant la tête je le vis partir. Décidément je n'arrivais pas à le comprendre. Un jour on m'a dis de ne pas avoir peur des moments de solitude, ils contribuent au bonheur. Mensonges. J'avançais d'un pas déterminé dans la direction du jeune homme. Désolée je suis impolie, moi c'est Lee Hyun Ae. Et toi ? J'accompagnais ma question d'un sourire qui laissa rapidement place à la surprise. Oooh mais ce poisson est énorme ! Quel spécimen ! Je me sens toute petite à côté pas toi ? Un air interrogateur sur le visage.

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D'accord, apparemment, la méthode de l'indifférence ne marchais pas avec elle ... Elle revenais et tentais d'engager la conversation avec moi. Bien. Puisque le silence ne marchais pas, lui parler d'un ton glacial et cassant serais peut être plus efficace ?
Ai-je eu l'air un instant de m’intéresser à toi ? Si ce n'était pas clair, ce n'est pas le cas. Tu m'indiffère et m'ennuis.
Un autre jour, une autre humeur, avant cet enchaînement de désagrément dans ma vie par exemple, et j'aurais été courtois et poli avec cette jeune femme. Je l'aurais salué, rassuré par ma présence vide, et j'aurais disparue de sa vie quelques minutes plus tard, comme d'habitude.
Mais a cet instant, alors que je n'était que rage et frustration contenue, et que seul le silence et la danse des poissons auraient pu me calmer, je sentais mon self contrôle partir en lambeau.
La preuve si besoin, en était mon regard perçant et glacial, mon ton tout aussi froid et cassant, et ma posture défensive. Je n'était plus tourné vers le poisson lune, dont d'ailleurs l'importune visiteuse avait fait la description quelques secondes avant que je ne prenne la parole, mais j'étais entièrement concentré sur elle.

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Dans cet aquarium je ne savais plus quoi penser. Passer un moment avec quelqu'un à admirer les merveilles des mers et discuter sur les poissons et autres phénomènes, pourquoi cela semblait-il si compliqué ? Oui ce quelqu'un était un inconnu, mais cela ne changeait rien. Une discussion reste une discussion. Mais alors pourquoi était-il si difficile d'avoir une discussion avec ce jeune homme ? Et pourquoi me regardait-il avec ce regard froid et perçant ? Oh peut être que je parlais beaucoup, mais je ne trouvais pas mes paroles ennuyantes. Alors ses mots blessants me firent mal. Mal au point que mes nerfs lâchèrent. Mon sourire se fana et mon regard se fit noir. S'il m'avait simplement demandé de m'en aller, je l'aurai fais. Mais après ce qu'il venait de dire hors de question. Question de respect. Et maintenant il allait m'avoir sur le dos. Je mis mes mains sur mes hanches et j'inspirais fortement. Excuse-toi ! Ton besoin de solitude t'as fait oublier les bonnes manières ? Retire ce que tu viens de dire ! Si tu voulais que je te laisse il suffisait de demander ! Je n'ai rien fait de mal alors je te le dis une dernière fois, excuse toi ! Mais avec une attitude comme la sienne, la seule réponse que j'aurai sera un reproche non ?

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