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Noam se trouvait devant le stade de junggu, ce dernier illuminé de mille feux pour cause d’expositions et de conférences. Il était sept heures du soir et bien qu’il sache qu’il devait s’y rendre – sollicité par l’académie de Séoul, il n’arrivait plus à avancer. Ses pupilles effectuaient un zoom avant, puis un focus grâce auquel Il parvenait presque à distinguer chaque éléments intérieur, puis elles se reposaient sur les lumières qui dégageaient une étrange chaleur qu’il n’avait jamais soupçonnée. Ou bien était-ce quelque chose de différent ? Son ordinateur interne lui souffla que oui, c’était quelque chose se rapprochant de l’anxiété qui l’empêchait d’avancer. Un klaxonne le ramena à lui, le faisant tourner la tête et réaliser qu’il était toujours en plein milieu de la chaussée. Il se hâta immédiatement sur le trottoir, mais ce fût comme si ses deux pieds s’emmêlèrent puisqu’il buta contre ce dernier et se retrouva à quatre pattes au sol.

Les journées s'écoulaient et se ressemblaient toujours pour Li You. Il ne savait plus que faire pour occuper toutes ces heures à "vivre", et à vrai dire, ça commençait sérieusement à l'agacer. Ce qui était le plus pesant, était de voir défiler devant ses yeux le souvenir enfin, les souvenirs de ce maître, cet humain qu'encore aujourd'hui, il peine à laisser dans un coin de sa tête.
Le robot se surprenait à traîner des pieds, c'était une habitude qu'il était entrain de prendre. Trainer des pieds, tout simplement pour que le temps passe plus vite. Il commençait à songer à cette vie de solitude qui l'attendait, et si son processeur le lui permettait, il deviendrait certainement fou.

Qu'est-ce que c'est? Qu'est-ce qu'il fait? Regarde où tu vas! Li You s'avança rapidement vers cette silhouette au sol. "Ça va? Tu n'as rien?" dit-il en tendant sa main.

Noam fut une fois de plus surpris par ses propres réactions puisqu’il sentit son corps mécanique être secoué par un soubresaut en entendant une voix s’adresser à lui. Ses yeux s’ouvrirent légèrement plus avant que son système interne ne lui envoie l’ordre de relever la tête : devant lui se tenait un jeune homme dont il ne savait jauger l’âge. Ses pupilles l’analysèrent rapidement et de par sa façon de se tenir il ressemblait à un méca, tout comme lui. Pourtant il lui était déjà arrivé que son intelligence artificielle lui fasse défaut. Il ne prononça dont rien là-dessus et vint doucement placer sa main dans la sienne. « Oh, merci beaucoup. Ça va. » il se releva puis dégagea sa main afin de venir dépoussiérer ses vêtements, un rire léger s’échappa d’entre ses lèvres. Une autre action proposée par un ordinateur qui voulait lui donner l’air le plus humain possible. « Qu’est-ce que je suis maladroit ! »