parlons histoire ;

jaemin est né il y a 20 ans, exactement, à séoul. fils d'un employé modèle et d'une mère poule, il a toujours été très bien entouré : d'un côté il avait sa génitrice, remplissant à la perfection son rôle de femme au foyer et, de l'autre, il avait son paternel, rarement présent mais toujours accompagné de surprises. si monsieur bang partait pour un voyage d'affaire d'un mois ? aucun problème pour lui, sa famille lui pardonnerait cette longue absence simplement en échange de deux trois cadeaux choisis avec intelligence. un bijou pour maman, un jouet pour fiston. il avait toujours prôné la stratégie à l'inverse de la querelle. seulement, au fil des années, ces démonstrations d'amour sans fond ne suffisaient plus. evelynn commençait à s'impatienter et à ressentir le profond manque d'une présence masculine (autre que celle de son petit) à la maison. elle n'avait plus d'homme, que l'ombre de ce dernier. ne lui manquait-elle pas ? elle n'arrivait pas, plus, à concevoir sa vie sans quelqu'un là, quotidiennement. elle devenait folle de solitude. à chaque fois que monsieur rentrait d'un voyage, si la surprise n'était pas matérielle, elle était humaine : cinq soeurs. oui, jaemin avait hérité de cinq pestes prêtes à pourrir un peu plus la vie de sa maman adorée. il s'était fait une raison : peut-être étaient-elles aussi désagréables et égoïstes parce qu'elles n'avaient pas été témoins de la chute acide de leur génitrice depuis ses débuts ? elles étaient arrivées en cours de route, rendant l'existence d'une femme seule beaucoup plus difficile. oh, nous ne parlons pas d'argent. les chèques rentraient, papa était attentif à ce genre de gestes. mais evelynn voyait son mari à travers les yeux de chacun de ses enfants. son époux, qui, finalement, ne voyageait pas seulement pour son boulot. des femmes. une femme en particulier. une double vie ? peut-être, les doutes étaient nombreux mais, ce qui était sûr et certain, c'est qu'elle avait une réponse à sa question ; ne lui manquait-elle pas ? non, pas tant, il compensait.




parlons personnalité ;

si il y a bien une chose que jaemin déteste, c'est qu'on lui balance des mensonges à la figure, comme si il était bien trop à côté de la plaque pour les saisir. il y a une limite à la naïveté et, en ce qui le concerne, à la tolérance. parce que, oui, il comprend très bien ce qu'il se passe mais, la plupart du temps, il se contente de se museler pour laisser une chance aux choses de s'arranger (ou attendre le moment propice pour prendre le coupable la main dans le sac.) qui sait, peut-être que si il n'ouvre pas sa gueule, le problème qui, apparemment, nécessite des mensonges, disparaîtra ? après de multiples déceptions, bien qu'il ne comprenne toujours pas pourquoi, il s'accroche toujours à cette supposition. sans doute parce que ceux qui se permettent de faire de telles choses sont des personnes qu'il aime profondément. connerie que voilà, monsieur s'attache trop vite ; il n'est pas évident de voir qu'il tient à une personne à cause de son manque de gestes tendres ou de paroles bourrées d'amour, mais ça ne change rien au fait qu'il pourrait donner sa vie sans la moindre hésitation pour en sauver une autre.

les relations amoureuses, non merci. de même pour celles qui ne sont que sexuelles, qu'importe le monde dans lequel nous sommes, c'est ainsi et ça ne changera pas. il n'est pas particulièrement difficile d'atteindre son cœur et de le faire s'attendrir, mais il est nettement plus compliqué de le saisir au complet. la peur, le dégoût, l'ennui ? des raisons, il pourrait y en avoir des tonnes mais, le concernant, il s'agit tout simplement d'un détachement très prononcé concernant ces sujets-là. avoir une copine, un plan cul, pour quoi faire ? à deux, il aura toujours plus de problèmes que tout seul - sentimentalement parlant. il a une vie déjà assez mouvementée, alors si en plus de ça il doit y ajouter des comptes à rendre à une nana, et des prises de têtes à régler tous les quatre matins, il va finir par se faire sauter la cervelle. les moments négatifs sont largement plus nombreux que les autres, alors, l'amour, il s'en passera volontiers.

la plupart des gens diront que c'est un sentiment qui ne se contrôle pas, et, c'est vrai. jaemin n'est malheureusement pas un robot et doit lui aussi affronter ces flots de conneries qui viennent pomper toutes les autres pensées qui occupent son esprit pour le rendre aussi dépendant qu'un môme à sa sucette. mais il résiste. les histoires d'amour finissent toujours mal et la dernière en date ne faisait pas exception. - sexuellement parlant, coucher avec une fille sans le moindre sentiment ne le branche pas du tout. c'est peut-être le truc de beaucoup de mecs, surtout avec toutes ces saloperies de zombies dégueulasses dans les parages, mais pas le sien. outre le fait qu'il puisse attraper une saloperie ou la mettre enceinte, il n'a pas envie de se retrouver avec une râleuse, qui veut plus que ça, sur le dos.

heureusement, il n'est pas du tout le même lorsqu'on parle d'amitié ; là il se montre carrément ouvert, même très démonstratif, et est prêt à faire tous les efforts nécessaires pour garder une place de choix dans le cœur de ses camarades. les potes, il n'y a que ça de vrai. si ils ont besoin d'une oreille attentive, même si c'est pour se plaindre pendant des heures, il répondra toujours présent. si il fait un pas de travers ? il s'en voudra dix fois plus que si il doit recaler une fille adorable qui le colle un peu trop. en parlant de ça, il est assez fréquent (du moins ça l'était avant l'invasion) que les nanas avec qui il traîne soient persuadées qu'il y a quelque chose entre eux - parce qu'il s'investit énormément quand pour lui ce n'est qu'amical. beaucoup trop de méprises. sa vision de l'amour et de l'amitié sont vraiment différentes, de façon extrême, et il se montre méconnaissable d'un plan à l'autre.

ma vie a été bouleversée ? la plupart des personnes que j'aimais ne sont plus là, comment ma vie pourrait-elle rester intacte avec ces saloperies qui ont dévasté tout ce qui était cher à mes yeux ? parfois, j'ai du mal à réaliser que plus jamais je ne retrouverai un semblant du quotidien que je vivais. seulement les morts. les flingues et le sang. la peur de l'infection, ou de se faire dévorer vivant. la peur de, peut-être, perdre encore quelqu'un : un ami, ou plusieurs. je peine à réfléchir. on ne se sent en jamais en sécurité et, dieu seul sait (si ce rat existe) que c'est épuisant de ne jamais pouvoir dormir réellement. je ne quitte plus mon magnum et prie pour que les balles soient inépuisables - que j'éclate la tête de chacun des monstres qui aura le malheur de croiser mon chemin. par chance, je ne suis pas seul. du moins, pas physiquement. vive les groupes. l'intimité n'est pas là, mais en a t-on réellement besoin ? je crois que c'est la dernière chose que nous cherchons, tous. il faut se serrer les coudes, se protéger les uns les autres, voire les uns des autres, et rendre notre vie la plus agréable possible.

un bonjour, alors !