laser game, ce jeu lui disait quelque chose, c'était dans un coin de sa mémoire. ah oui ! il s'en souvenait maintenant. comment peut elle se trouver trop vieille ? jae hoon s'est éclaté à jouer à ce jeu. aiiish. au lieu de vivre pleinement, elle se prenait la tête avec des histoires d'âge. et maintenant elle demandait à ce qu'il laisse tomber ? connaissait-elle réellement jae hoon ? il chercha dans ses souvenirs un endroit où ils pouvaient encore trouver ce genre de choses. quand il trouva, sa main se referma autour du poignet de la jeune femme et il lui dit juste avec ce sourire de gosse tout excité d'aller jouer aux jeux vidéos ;


jae hoon - suis moi.


quand ils arrivèrent devant le bâtiment après peut être quinze minutes de trajet, il la regarda un instant et demanda alors ironiquement ;


jae hoon - alors ajuma, prête ?

Je m'attendais à ce qu'il me moque de moi, me laissant tomber, mais au lieu de cela, je le vis chercher dans sa mémoire. puis brutalement il attrapa mon poignet, déambulant dans les rues de Busan, sans que je puisse placer un mot ; je le suivis donc sans rien dire, jusqu'à ce qu'il se stoppe devant immense bâtiment, après un quart d'heure de marche. Puis d'une voix ironique, il me demanda si j'étais prête, et mon esprit de compétitions m'incita à lancer, d'une voix sûre d'elle : - Évidemment, tu va perdre. Je l'entrainais dans le bâtiment, paya deux places - je me suis déjà fait offrir des habits et l'hôtel, je ne vais pas non plus abuser. Et puis je dois lui prouver que je ne suis pas juste une petite fille coincée, malgré ce qu'il a l'air de penser de moi. - J'enfilais un gilet, qui clignota en rouge lorsque le jeu se mis en marche, mon pistolet à la main, après de brèves explications du gérant. Jae honn se mis à s'illuminer d'un beau vert, et je lui lançais un beau grand sourire : - Que le meilleur gagne. Si je gagne, tu me dois.. Un paquet de cigarettes.

jae hoon se rendit compte que la jeune femme avait décidé de laisser le masque de la personne détestable pour être simplement elle même et ce n'était pas plus mal. lorsqu'elle lança d'une voix certaine qu'il allait perdre, il lui dit ;

jae hoon - ne pleures pas si tu réalises que je suis imbattable à ce jeu hn ?


après les explications, les vêtements, le jeu allait enfin commencer. il répondit à la remarque en posant sa main au niveau de son coeur, prenant un air faussement horrifié ;


jae hoon - un paquet et pas une clope ! eiii... et pourquoi pas trois paquets aussi ! il passa une main dans sa touffe de cheveux blonde et répondit si je gagne, tu deviens mon esclave pendant deux semaines ~~


il tendit sa main et montra son auriculaire, pour lui faire comprendre qu'il s'agissait d'une promesse.

Comment ça, son esclaves pendant deux semaines? J'ai une tête à être son esclaves pendant deux semaines? Mais maintenant que je m'étais avancée en disant que j'allais gagner, je ne pouvais refuser et encore moins augmenter mon misérable paquet de clope. Après un long silence, je fini par tendre mon doigt à mon tour, celant la promesse. - Je gagnerais, ça n'arrivera pas. Puis sans attendre, je lui tirais dessus, avant de m'échapper en courant relativement assez vite, déambulant dans l'immense pièce, cherchant un endroit pour m'abriter et éviter ses tirs. Je fini par tomber sur un coin, cul-de-sac isolé, et j'étais presque sûre qu'il ne viendrais pas jusque ici, alors je m'accordais une pause, reprenant mon souffle. Voilà bien longtemps que je n'avais plus bouger de mon quotidien, et fait du sport..

le jeu avait immédiatement commencé au moment où elle avait essayé de lui tirer dessus. il eut le réflexe de faire rapidement quelque pas sur le côté. cependant au moment où il tenta de riposter, elle était déjà loin, il décida donc de poursuivre la jeune femme. où est-ce qu'elle était passée hn ? il se résolut à marcher lorsque finalement il la trouva au bout de quelques minutes. un sourire se dessina sur son visage et derrière un mur il l'appela ;


jae hoon - trouvée.


il tira sans attendre et elle sa veste se mit à clignoter. elle perdait des points au bonheur du jeune homme. il s'enfuit à son tour en brouillant les pistes, passant d'un couloir à un autre de sorte à ce qu'elle ne le trouve pas.

Bien cachée dans mon coin, pensant être introuvable, je sursautais en l'entendant, et je grognais en voyant ma veste s'allumer, signifiant qu'il m'avait touchée. Je tentais de le suivre, mais après deux trois virages, je dû m'avouer que je l'avais bel et bien perdu. Errant, prudente en longeant des murs, faisant attention à ne faire aucun bruit, je le cherchais. Après un peu moins d'une minute, je vis devant moi son gilet allumé, et tout en restant bien abritée derrière mon pan de mur, je lui tirais dessus, le maximum de fois possible pour marquer des points. Hors de question que je perdre, je ne veux pas être son esclave durant deux semaines ! - Trouvé aussi , lui lançais-je depuis ma planque improvisée.

pensant s'être bien caché, il fut surprit de voir la jeune femme débarquer et faire clignoter sa veste. pourquoi tant de haine hn ? elle s'était mise à tirer plusieurs fois. dans le monde réel il serait sans doute mort depuis un moment ;


jae hoon - y-yah ! tu peux pas me tirer dessus plusieurs fois


un temps de pause s'installa le temps qu'il s'échappe. il fit de son mieux pour brouiller les pistes et quand le jeu reprit, il chercha discrètement sa cible. quand il l'eut trouvée, il tira d'une zone où elle ne pouvait pas le voir pour finir par se retirer. depuis combien de temps jouaient-ils ? sans doute une dizaine de minutes déjà. il n'aurait pas su dire exactement combien de temps ils avaient passés dans cette grande pièce. il ne lui restait pas beaucoup de points et il devait en être de même pour la jeune femme. il décida de rester dans le coin le plus sombre de la pièce, se préparant à tirer si nécessaire.

Pestant intérieurement contre l'arme qui ne peux tirer plusieurs fois rapprochées sur une même cible, je le laissant se sauver, tentant de le suivre quand même mais le perdant rapidement de vue. Essoufflée, je cherchais mon souffle un petit minute, adossée à un mur du bâtiment, sans relâcher ma surveillance. Je ne savais plus tout à fait courir à mon avis, et mon corps n'ayant plus fait grand chose depuis un moment ne pouvait pas reprendre aussi facilement. Mais jamais je n'abandonne, question de principe et je soupirais, constatant sur mon viseur qu'il ne me restais qu'une seule et unique vie, j'avais intérêt à faire attention à moi si je voulais gagner. Discrète et muette, je marchais doucement, tel un chat, cherchant des yeux un corps. Mais rien du tout. Je m'enfonçais dans l'endroit le plus sombre, cherchant toujours mon adversaire. Mais où était-il? Il peut pas disparaitre enfin !

finalement le plan discrétion finit par aboutir à quelque chose. il vit une silhouette s'approcher doucement vers l'obscurité. incapable de pouvoir la voir correctement cependant il préféra attendre. il jouait un paquet de clope et il ne lui restait plus qu'une vie. quand la jeune femme fut assez proche, il tira une fois, puis une seconde fois avant que sa veste ne clignote. il se redressa, un sourire illumina son visage. sourire qu'elle ne pouvait pas voir -mais deviner- à cause de l'épais brouillard. il passa à côté d'elle et quand il fut derrière elle, il passa ses bras autour de ses épaules et murmura ;


jae hoon - deux semaines. il retira ses bras avant de faire mine de chercher dans ses poches, ah, si tu veux vraiment pleurer, je crois avoir un paquet de mouchoirs quelque part dans ma poche.


cette remarque stupide le fit rire. la pièce s'éclaira soudainement et l'épais brouillard disparu. ce fut sans doute la première fois depuis qu'il l'avait rencontré qu'il lui sourit sincèrement. pas un de ces sourires moqueurs. un sourire tout court.

Alors que je pensais pouvoir le surprendre en passant par l'obscurité, je ne le vis pas me tirer dessus, et ne compris que j'avais perdu qu'une fois que ma veste se mis à clignoter sans s’arrêter, signifiant la fin de la partie. Abasourdie, je cherchant où il avait bien put se cacher, et en le voyant sortir d'un coin en retrait, je ne pu qu'avouer que c'était bien joué. Mais je ne le fis : quand je jouais, j'aimais gagner hors là, j'avais perdu. Mais comme je n'étais pas mauvaise perdante pour autant, lorsqu'il passa ses bras autour de mes épaules pour me narguer, je te tiquais pas, le laissant faire. De même pour sa remarque pour les mouchoirs, je préférais sortir pour aller rendre le gilet au responsable. Puis au moment de sortir, alors que j'attachais mes cheveux en queue de cheval parce que une course folle dans le noir ne leur fait un grand bien, je soufflais à voix basse : - Merci d'avoir joué avec moi. ça m'a fait plaisir.. Je ris doucement, lui donnais gentil coup d'épaule. - Au passage, tu a gagné une esclave. Bien joué. En réalité, j'étais amer de devoir lui obéir pendant deux semaines, et je le redoutais, mais je m'étais bien amusée, alors..

contrairement à ce qu'il avait imaginé -parce que oui, il avait secrètement imaginé sa propre défaite- il aurait imaginé une réaction différente de la part de la jeune femme. elle avait eu l'occasion 487489 fois cette journée de se défouler sur lui. mais elle n'avait pas levé la main sur le jeune homme une seule fois non ? et avait-il bien entendu ? plaisir ? oui, il fallait l'avouer, il s'était amusé aussi. ils avaient passés beaucoup de temps ici, presque une heure. au coup d'épaule de su accompagné de sa remarque, il sourit légèrement sans ajouter quoi que ce soit. quelques minutes plus tard, ils étaient dehors. il avait trouvé un coin assez calme sur le toit du bâtiment -où soit dit en passant il était interdit de trainer. allumant une cigarette puis en proposant une à la jeune femme, il s'assit par terre pour ne plus sentir le vent souffler trop fort et l'invita à faire de même.


jae hoon - madame, dit-il en lui tendant la cigarette, c'est le moment de vous défouler avant les deux semaines qui vont suivre ~~ eh bien, dîtes ce que vous avez sur le coeur, dîtes.

Bien sûr que je voulais gagner, bien sûr que perdre ne me plaisais pas, et bien sûr que j'aurais aimer gagner contre lui. Mais je ne pouvais m'empêcher de me dire que j'avais passer un super moment, malgré ma défaite, alors.. alors je le laissais m'entrainer sur le toit. Le vent glacial me pénétra immédiatement, et je frissonnais ; c'est donc avec soulagement que je me glissais à côté de lui, au sol, pour moins sentir les bourrasques fraiches. Je pris la cigarette avec douceur, ravie qu'il m'en propose une : je n'avais pas mes paquets, mais au moins une, c'est déjà ça. Sortant mon briquet, je l'allumais, puis je ris doucement en l'écoutant, avant de réfléchir à ce que je voulais dire. Rien de bien pertinemment ne me vint sur le coup, et un long silence s'installa, brisé ensuite par ma voix, portée par le vent violent : - Eh bien.. tu me fait chier à entrer dans le mannequinat aussi facilement, tu m’énerve avec ton sourire moqueur, tu m'énerve à être à l'agence.. Je soupirais, avant de poursuivre : tu m'énerve d'avoir fini dans mon lit alors que c'est la pire chose qui ait put m'arriver, je n'arrive pas à te hair maintenant, ce qui m'énerve encore plus. Je pense que c'est clair, tu .. m'énerve.

les paroles de la jeune femme s'envolent à la hauteur des nuages. elle ne peut plus les retirés maintenant. de toute façon ce n'est pas nécessaire. il la regarde faire ... le vide ? combien de fois lui a t-elle dit qu'il l'énervait hn ? beaucoup. mais dans cette vague de "tu m'énerve" quelque chose a su retenir son attention. elle ne le haït pas encore et c'est une bonne chose non ? un nuage de nicotine s'échappe de ses lèvres. ce n'est pas le moment de se moquer d'elle (sauf peut être s'il est suicidaire) de toute façon, il n'en a pas très envie au moment où je vous parle.


jae hoon - à quel point je t'énerves pour que tu ne me haïsse pas encore hn ? demanda t-il calmement et à quel point je t'énerves ... tout court ?


ça par contre, c'était suicidaire.

Après l'avoir regardé longuement, le laissant analyser mes paroles, je cru que j'allais le tuer lorsqu'il ouvrit la bouche. Il voulait vraiment que je le tue je pense. Je grognais, et me jetais sur lui, pour qu'il s'effondre sur le dos, ma cigarette proche de sa joue, les yeux emplis de colère, mais aussi de frustration, et de gêne. - Je te hais pas assez pour te cramer les yeux, mais tu m'énerve assez pour que je te fasse une jolie marque de brûlure sur la joue, ce qui signerais ton arrêt de mort à l'agence. Sauf que maintenant, je veux que tu me dise ce que toi tu pense de moi, avant mes deux semaines d'esclavage, sachant que je viens de le faire. Je portais ma cigarette à mes lèvres, tirant une longue bouffée de nicotine, avant de la jeter plus loin. Je n'avais jamais eut l'intention de le brûler, j'ai assez vu de brûlé à l'hosto pour ne pas avoir envie d'en faire un autre, aussi petit un mégot soit-il.

il fut surprit par cette violence soudaine. sans doute aurait-il pu bloquer ses bras et éviter de se retrouver dans une position aussi inconfortable. sans doute pouvait-il toujours le faire. pour le moment il ne réfléchissait pas vraiment. étrangement, les menaces de la jeune femme n'avaient aucun impact sur lui. pas la réaction qu'elle aurait souhaité toutes fois. quand elle finit par la jetée quelque part, il fallait avouer qu'il se sentait secrètement rassuré. il supportait la douleur à un certain niveau et une clope encore allumée sur le visage autant niveau esthétique qu'autre chose... n'apportait rien de bon. un sourire éclaira un court instant son visage, il dégagea la main de la jeune femme pour légèrement tirer sur son bras.


jae hoon - tu veux vraiment savoir ce que pense la personne qui te tape sur le système ? vraiment vraiment vraiment ? ça ne va pas te plaire


sa main dont le poignet était encore retenu par la main de su kia écrasa la cigarette contre le mur. elle finit par s'envoler à cause du vent. une cigarette à moitié finie, une. il ne quittait cependant pas la jeune femme du regard.

Je pensais qu'il allait me repousser violemment, malgré ma rapidité, mais il n'en fit rien. Pourtant, vu sa force physique et ma résistance, avec un seul bras il m'aurait envoyée voler plus loin. Je le laissais parler, et ces paroles me firent réfléchir. Est-ce-que je voulais vraiment savoir ce qu'il pensais de moi? Après tout, ce moment risque d'être très désagréable pour moi.. Et je n'ai jamais supporter les critiques fondées sur mon compte, les reniant ou les contredisant à chaque fois. Je crains que ce ne soit en aucun cas une bonne idée. Mais je gardais mon regard déterminé, le plantant dans le sien, après qu'il eut jeter son mégot pas fini à son tour. - Oui, je veux vraiment savoir.

jae hoon - je t'aurais prévenu dit-il en secouant la tête d'un air faussement désolé.


et son regard se perdit un moment sans qu'il ne dise quoi que ce soit. ce qu'il pensait ce qu'il pensait ce qu'il pensait ... depuis quand tout ça est devenu si important ? il la regarda un moment puis détourna son regard presque automatiquement.


jae hoon - eh bien, il semblerait que tu me détestes ou non -bien que tu sois beaucoup plus agréable dans le deuxième cas- je t'aime bien. ses yeux se reposèrent sur les siens et il lui jeta un regard plein de reproches mais je pense que tu te prends trop la tête. arrêtes de te poser trop de questions ; si tu as faim, ne te prives pas. si tu as envie d'aller quelque part, vas y. si tu as envie de faire quelque chose dont tu as toujours rêvé et que tout ça est accessible, fais le. dans le pire des cas, fais de ton mieux pour que ça se réalise. il rit légèrement et tant pis si tu as envie de me crever les yeux ou alors de m'assassiner, je t'aime bien su kia.

Je l'écoutais, sans rien dire. Il ne me dit rien de plus que ce je savais ou supposais déjà, pourtant ces paroles me firent légèrement mal. Si lui me voyait comme ça, ça veut dire que beaucoup pensent ça de moi, et j'avoue que être une gamine colérique et coincée qui baisse les bras, ce n'est pas très flatteur.. Je soupirais doucement, ne faisant au début aucun commentaire. Que pouvais-je répondre, de toute façon? Rien du tout. Je me laissais glisser à côté de lui, allongée par terre, sur le dos, fixant le ciel nuageux balayé par le vent. Le silence commençant à me peser, j'osais doucement une tentative de conversation : - Je ne me suis pas énervée, et je ne t'ai pas tué, tu vois. Je le regardais, tournant la tête sur le côté. - tu va me demander quoi, en tant qu'esclave, hum? De te laver tes fringues? t'apporter un café? te laisser vivre à l'agence? Te suivre partout? te.. te trouver des nouveaux fringues? T'acheter des choses?

faire part de ses pensées à la femme qui avait tenté à plusieurs reprises de le faire virer était assez risqué mais sur le moment, il ne fit pas attention à tout ça. il se fichait de la personne qui faisait de sa vie un enfer à l'agence. parce que pour lui ce n'était pas elle...

à sa plus grande surprise, jae hoon ne fut pas frappé par la jeune femme. quelque part, il s'attendait à ce que ce soit le cas et préparer une main de blocage. mais non, ce n'est pas arrivé. elle l'avait même prononcé de sa propre bouche. il hocha la tête, légèrement sonné... dans quel monde étaient-ils hn ? c'était la question qui se posait. il tourna la tête vers elle, qui s'était allongée à côté de lui et cette rafale de question installa un long silence ;


jae hoon - hm... je ne sais pas encore, ça demande beaucoup d'idées hn. mais laver mes vêtements est déjà pas mal ! dit-il sans le penser une seconde ou... ou c'était quoi déjà ? le café ? non, je flippe beaucoup trop que tu craches là-dedans... mah, je ne sais pas encore, mais rassures toi, je ne vais pas te faire nager dans la rivière han si l'agence descend à séoul. c'est déjà ça non ?

Je le regardais, les yeux ronds lorsqu'il parla du linge à laver. J'espère qu'il n'est pas sérieux, parce que je ne supporte pas ce qui est sale, même quand c'est moi qui le porte, mais alors porter ce qu'une personne extérieure jusqu'à la machine.. hors de question. Rien que d'y penser, j'ai envie de vomir. Si il me demande ça, je lui ferais payer. Heureusement, il passe vite à autre chose : jamais je ne cracherais dans son café par contre. Rajouter du poivre, ou autre chose pouvait le rendre imbuvable, bien sûr, mais pas cracher. Et encore, si il n'en avait pas parlé, je n'aurais pas songer à lui porter du café trafiqué, car cette boisson est juste sacrée pour moi. - Aucun soucis pour ton café, tu pourrais boire tranquille.. Oui, c'est déjà ça.
Je me retournais vers lui, toujours habillée parce que lui a choisis et a acheter, à la taille parfaite. Je me demande si il a l'oeil comme ça par expérience. Si ça se trouve, il fait ça à tout le monde, le coup de la nuit dans le love hôtel, puis la matinée ou il fait ce que la fille n'as plus fait depuis longtemps, ou autre chose du genre. Si ça se trouve, je suis une pure idiote. Idiote parce que en plus, je m'attache beaucoup à ce type de je veux détester. Je me redressais assez brusquement, pour lancer : - Bon, on devrait pas être là. Je vais te laisser enfreindre la loi seul.

la voir angoisser à propos du linge, il fallait avouer que ça le faisait rire intérieurement. il prenait sur lui pour ne pas éclater de rire et par la même occasion se faire taper dessus. hm ? elle ne ferait pas de mal à son café ? vraiment ?


jae hoon - tu as du prendre sur toi pour prononcer cette phrase non ? ça va ? tu tiens le coup ? demanda t-il ironiquement


et les minutes passèrent dans un silence qui pour jae hoon n'avait plus rien de très embarrassant. après tout, il s'agissait juste d'un dérapage à cause de l'alcool ; rien de plus. seulement est-ce qu'il en était de même pour la jeune femme ? apparemment peut être pas. elle se releva et il la suivit du regard. ses paroles étaient devenues plus sèches que quelques minutes auparavant... le jeune homme se redressa et lui rajouta ;

jae hoon - ah, dernier détail ; tu es incapable de faire confiance à qui ce que soit... personnellement je n'ai aucune idée de ce que tu as pu vivre avant de me rencontrer ou avant d'entrer dans cette agence mais utiliser un masque qui n'est pas toi, ça t'avance à quoi hn ?

Je ne répliquais pas à sa moquerie, soudain bien plus sèche et froide qu'avant. Pas encore tout à fait comme à l'agence, non, je n'y arrivais plus. Mais distante et glaciale, j'avais tellement l'habitude de l'être que même avec lui je pouvais le devenir en quelques secondes. Entrainement dans la métier, je crois : quand je n'apprécie pas, je le fait comprendre lors des shooting, bien que ma manager trouve ça déplacé, et malpoli. Je commence à marcher sur le toit, tournant en rond, exposée au froid glacial, en l'écoutant. Si il avait ce que j'avais vécu.. il aurait peur de moi. Quel monstre peut vivre alors que sa monture est décédée? Quelle personne peut avoir vécu tant de temps à l’hôpital, alors qu'elle n'est même pas malade, et que pendant tout ce temps elle a vu des gens mourir dans d'atroces souffrances? Personne. Et j'ai honte, d'être tombée. Si ça vient à se savoir, j'ai l'impression que tout le monde ne me prendra plus au sérieux, et une mannequin gravement accidentée.. Ce n'est pas vendeur, hors je vis de mon image. Perdue dans mes pensées, je ne le regardais même plus, et je n'ai pas sentis les larmes commencer à couler sur mes joues. Les essuyant avec ma manche, n'ayant pas de mouchoir à disposition, je fini par lancer durement : - Je vais très bien, et ce que j'ai vécu ne regarde que moi. Tu ne peux pas comprendre.

et c'est reparti. tout va mal à nouveau. comment était-ce possible ? ou plutôt comment avait-il fait pour bien s'entendre avec elle jusqu'ici ? jusqu'à ce qu'ils arrivent sur ce toit ? et pourquoi ils gâchaient ce moment là ? il avait envoyé des mots qu'il pensait au plus profond de son coeur. comment elle en était arrivée à ce stade de méfiance ? ce qu'elle avait vécu ne le regardait pas mais depuis quand jae hoon s'en tient à ce genre de choses ? il se releva complètement et attrapa son bras pour qu'elle ait le courage de lui faire face. elle avait pleuré, légèrement, et même si les larmes étaient parties ce détail n'avait pas échappé à ses yeux ;


jae hoon - oses répéter ça ? tu vas très bien ? et bon sang comment est-ce que tu veux que je comprenne si tu ne me dis rien hn ?! je suis pas devin su kia... mais je le vois. je le vois tous les jours. que ça ne va pas bien.

Je le laissais me secouer, fuyant son regard, détournant les yeux de lui. J'étais gênée. Gênée d'avoir passé du bon temps alors qu'au fond, je devais juste le faire chier. Je soupirais, finissant par croiser son regard autoritaire. Après une grande inspiration, je me lanças alors, sans me soucier du fait qu'il puisse en parler autour de lui, et me détruire, parce que malgré tout, j'avais confiance en lui. - J'ai eu un accident, dans ma jeunesse, et je suis restée plusieurs années à l'hôpital. Je ne pouvais plus marcher. Ma.. ma jument est morte, je ne savais pas quoi faire.. aujourd'hui encore je ne sais pas quoi faire. C'est tout. N'en parle pas. Mes yeux étaient de nouveaux humides de larmes, et mes explications étaient brouillons mais au je lui avais dit. Pourquoi? aucune idée, je ne sais toujours pas, c'est comme si j'avais eu le besoin de lui avouer la vérité. Honteuse, je me redressais, me dégageant. - Tu comprends maintenant, pourquoi je ne voulais pas en parler? Mon corps a été marqué longtemps de cicatrices, si on en décèle ma carrière se stoppe. Tremblante de froid, de honte et de tristesse, je n'osais plus bouger, attendant une réaction de sa part.

c'est la première fois qu'il la voyait pleurer. il digérait les paroles et comprenait à quel point il était difficile de dire ce genre de choses. un accident. comment voulait-elle qu'il répète ça ? et surtout à qui ? jae hoon était une personne fiable, peut importe l'impression qu'il donnait au premier abord. son regard restait cependant impassible jusqu'à ce qu'elle lui pose cette question. doutant un peu de sa capacité à consoler ou encore rassurer les gens, il agit sur coup de tête en passant son bras derrière le cou de la jeune femme pour l'attirer vers elle et la prendre dans ses bras. un instant il craignit qu'elle tente de le repousser et la serra un peu plus.


jae hoon - babo... murmura t-il tu crois vraiment que ta carrière va être stoppée à cause de tes cicatrices ? ils ne regardent pas que le physique chez un mannequin mais aussi la personnalité et ça compte énormément... quant à ce qui t'es arrivée tu dois juste mettre ces souvenirs de côté pour simplement vivre. tu ne peux pas te résoudre à vivre dans le passé... il la regarda un moment avant que son regard ne se perde écoutes... je ne suis pas douée pour remonter le moral. je doute que ce qui soit sorti de ma bouche te remonte le moral mais si tu as besoin de moi, il faut que tu saches que je serai là d'accord ?


il s'écarta légèrement pour effacer ces larmes de son visage et tenta un sourire.


jae hoon - je serai là.